La Question se pose toujours si on peut prier par exemple chez nous après avoir fait le witr à la mosquée durant les tarawih, ou peut-on se lever durant la nuit pour prier si auparavant nous avons clôturé le isha par un witr ?
Voici quelques information qui aideront beaucoup de personnes ayant des interrogations :
Pour commencer voici le caractère du witr selon le prophète saws et la compréhension des écoles :
'Ali (ra) a dit: "La prière du Witr n'est pas obligatoire comme le sont les 5 prières, mais le Prophète faisait le Witr", puis il a dit: "Ô gens du Coran, faites la prière impaire car Allâh est impaire et Il aime les choses impaires". (ahmad, les auteurs des sounan, at-Tirmidhi a dit: bon, Al-Hâkim a dit: authentique)
Les Hanafites :
Selon ce madh'ab, le witr est wajib (obligatoire) et ceci est confirmé par un texte probant (dhanni) selon eux. Son hukm est inférieur au fardh mais son délaissement s' il à lieu avant al fajr, et ne l'accomplit après cette salat est considéré comme un péché qui lui incombe sa compensation (al qadha').
Ibn Al-Moundhir (rah) a dit: "Je ne connais personne qui a rejoint abou Hanîfa dans cet avis".
Ailleurs il est dit dans Al-Fiqh 'alâ al-madhâhib al-arbaa d'Al-jazîrî, tome I page 305 le fait de le délaisser pour eux n'expose pas au châtiment au jour dernier mais implique pour eux la privation de l'intercession(shafâ'a) du Prophète (paix et salut sur lui) pour la personne.
Les Malikites :
Al Witr est pour eux la prière sunna la plus recommandé, selon certain avis il est détestable de ne pas précédé le witr (1 rakat) par deux (shaf'a).
Les Shafi'ites :
Abu Hamid al Ghazali (rah) rapporte que c'est une sunna muakkada (semi obligatoire/ surérogatoire)
Les Hanbalites :
L'imam Ahmad l'a jugé de sunna muakkada, il considère celui qui délaisse ceci comme une mauvaise personne dont le témoignage est nul. Ceci est l'avis aussi de beaucoup de savant concerné par la science du hadith, on ne prend pas le témoignage d'une chaîne dont le rapporteur ne fait pas le witr.
Concernant son importance au sein du madhab il y a divergence et ibn Qudama dans son mughni opte pour l'avis qui considère le witr prioritaire sur salat al Fajr (sunna du subh).
Conclusion : Le witr est une sunna recommandé et non obligatoire comme le stipule les avis de la majorité quasi absolue des compagnons, des tabi'ine et de leur suiveur. Et bon nombre de ahadith en ce sens. Son délaissement est vue comme une faiblesse et un négligemment et une perversité selon certains si le concerné le fait par consentement.
Une personne voulant faire tarawih à la mosqué, faire le witr et rentrer prier chez lui ensuite avant subh :
Il en ressort d'après plusieurs avis, voir la majorité et un hadith qu'il est permis de prier après avoir effectuer un witr auparavant et ceci qu'on soit réveillé après ou resté éveillé :
la Sunna indique qu'il est permis d'accomplir des prières surérogatoires après la prière du Witr. Umm Salama a rapporté « Le Prophète (
) priait deux courtes Rak’âts après la prière du Witr tout en étant assis. » [Ibn Mâdja (al-Albânî : Sahîh)]
) priait deux courtes Rak’âts après la prière du Witr tout en étant assis. » [Ibn Mâdja (al-Albânî : Sahîh)]
- L'imam Ahmad et d'autres l'autorisent car Anas ibn Malick (ra) le faisait.
- Les Malikites et l'avis le plus plausibles des shafi'i l'autorisent aussi que se soit au début ou à la fin de la nuit, sans ajouter une raqa't au witr pour en faire une prière paire.*
Car le sens voulu par le witr, c'est le sens légal et non la logique rationnelle. L'avis de ne pas refaire al witr après un qiyam dans cette situation et celui d'Al Shafi'i avec en appuie ce hadith :
Il n’ y a pas deux witr dans la même nuit” (bukhari et ibn maja)
Nawawî a dit : « S'il accomplit la prière du Witr puis désire accomplir une prière surérogatoire ou autre durant la nuit, cela lui est permis et n'est pas détestable, mais il ne doit pas réitérer la prière du Witr. » (Al-Madjmû')
Sheykh ibn baz (rah) du même avis et dit en faisant analogie du même hadith :
Ceci visait mais Allah le sait mieux – de montrer aux gens la permission de prier après avoir effectué le witr , mais n’y ajoutez pas de witr compte tenu de la parole du Prophète صلى الله عليه و سلم
Voir Madjmou’ fatawa Cheikh Ibn Baz, 11/311
Sheykh mutlaq jassir (hanbalite) confirme la licité du tahajjud après witr
* Selon certains chafi'ite et d'autres : Le fidèle ajoute au raqa't au witr pour en faire une prière paire ; celà s'appelle l'annulation du witr qu'il refait après a prière de nuit. Cela était la pratique de Ibn Umar (ra) qui consiste à son réveil de faire une raka'at pour rendre son witr paire. après sa veillée (tahajjud) la personne accomplit son witr.
Prier le Witr avec son imam : Force et de constater que beaucoup de monde ne connaissant pas le fait que prier après le witr est autorisé, quitte la mosqué au moment de celui ci pour rentrer chez eux continué leur tarawih. Hors ont peut concilier l'autorisation de prier après le witr avec le fait de le prier avec l'imam avant. L'imam ahmad recommande au fidèle de ne pas quitter la prière au moment du witr et de parachevé toute sa prière avec son imam, car le prophète saws à dit :
" Celui qui prie avec son imam, et ne le quitte pas jusqu'à qu'il termine sa prière, Allah lui accorde la récompense de la veillé du restant de la nuit " (Abu Dawud, ahmad)
Et l'imam ahmad le faisait.
Pour ceux qui qualifie le faite que prier les surérogatoire en groupe est une innovation :
Accomplir n'importe quelle prière en groupe de temps en temps n'est pas bid'a:
Le Prophète a accompli par exemple une prière facultative en groupe chez
'Itbân ibn Mâlik. Ibn Qudâma écrit :
"Il est permis d'accomplir les prières facultatives (tatawwu') en groupe et individuellement, car le Prophète a fait ces deux choses. La plupart des ses prières facultatives étaient accomplies individuellement ; (mais) une fois il l'a accomplie avec Hudhayfa, une autre fois avec Ibn Abbâs, une fois avec Anas ibn Mâlik, sa mère et un orphelin ; une fois il a dirigé une prière facultative pour ses Compagnons dans la maison de 'Itbân ; et pendant trois nuits il a dirigé la prière des nuits du ramadan pour eux" (Al-Mughnî 2/380).
