Ibn taymiyya : Nul divergence dans la aqida et nul kalam parmi les compagnons du prophète saws

Les défenseurs de la théologie spéculative (dite al kalam ) essayent d'inculquer dans le cerveau de la masse de la communauté qu'Ibn Taymiyya n'a jamais condamné la méthodologie des asharite sur les nom et attributs, ou bien qu'il à lui même utilisé cette méthode pour prêcher sur les noms et attributs, ont en faire l'éloge dans le cadre de la défense de l'islam. Si il à étudier cet science en parallèle aux science authentique, c'était bel et bien pour réfuter ceux qui en avait fait leur dogme et leur paroisse.
Nous allons voir ceci avec ses propres propos.





Ibn Taïmiya était un hérésiographe hors pair, et un spécialiste en hadîth qui n’avait rien à envier aux plus grands de son époque, comme el Mizzî et, avant lui, ‘Abd el Ghanî el Maqdisî.
 Il maîtrisait sur le bout des doigts toutes les matières dans lesquelles il plongeait, à tel point de devenir, comme il le disait lui-même, plus fort que ses adversaires dans leurs propres domaines. En figh, les adeptes des quatre écoles se tenaient devant lui, comme des élèves, lorsqu’il expliquait leur propre tendance. En tafsîr, il était une mer sans rivage. Il jonglait avec la philosophie des anciens et connaissait avec une précision chirurgicale les points forts et les points faibles des personnages tels qu’Aristote, Platon, mais aussi ibn Sina, ibn Rushd et consorts. Les fondateurs du pragmatisme moderne John Mill et David Hum aboutissent aux mêmes conclusions que Sheïkh el Islam ibn Taïmiya dans sa réfutation à la logique aristotélicienne. (Voir l’introduction de radd ‘alâ el muntiq)

Dans ce domaine, e-Suyûtî disait sans exagération qu’il avait atteint des limites que personne ne pouvait rejoindre ni de loin ni de près. Il a avalé les principaux livres de philosophie, des adeptes du kalam, et… la Bible. Il comprenait l’hébreu et le turc et, ayant lu plusieurs manuscrits des psaumes de David, il pouvait y distinguer les différences entre les versions. Il avait une grande connaissance des rites sabéen, perse, de la magie, l’astrologie, l’astronomie, etc. (ibn Taïmiya min arâ el falâsifa qui est une thèse ès doctorat du D.Sâlih el Ghâmidî (p. 39-57)
Même e-Subkî, l’un de ses ennemis les plus acharnés reconnaissait son érudition.
(dhaïl tabaqât el hanâbila d’ibn Rajab (2/392-393), e-saïf e-saqîl (p. 16), et e-Tabaqât el Kubra li e-shâfi’iya (10/176) tous deux de Subkî.)



Voici ces propos sur le kalam utilisé dans la Aqida : 

« Quant à ce que je vais dire maintenant et que je vais écrire, et que j'ai dit lors de beaucoup d'assemblées, même si je ne l'ai pas écrit dans mes précédentes réponses, c'est qu'en ce qui concerne les Versets relatifs aux Attributs d’Allâh contenus dans le Coran, il n'y a pas eu, de la part des Compagnons ( رضي الله عنهم ) des divergences relatives à leurs interprétations. J'ai consulté les commentaires de Coran que l'on rapporte des Compagnons ( رضي الله عنهم ), ainsi que les Ahadîth qu'ils ont rapportés, et par la grâce d’Allâh, j'ai consulté un grand nombre de livres concis et denses, plus de cent commentaires du Coran. Mais jusqu'à présent, je n'y ai pas trouvé qu'un Compagnon donnait à un quelconque Verset parmi les Versets relatifs aux Attributs d’Allâh ou à un quelconque Hadîth parmi les Ahadîth relatifs aux Attributs d’Allâh, une interprétation contraire à la compréhension qu'il requiert et qui est connue.* »
Majmû‘ Al-Fatâwâ Vol.6 p.394

 *ici il fait mention de prendre les attributs d'Allah comme ils sont sans en enlever le sens ou les interpréter tout comme le fesait les compagnons, les tabi'ine et les salafs d'ahlul sunna.

Comme l'atteste l'imam ashafi'i par exemple : parmi une multitude de citation que vous trouverez ici

« Nous affirmons ces Attributs qui se trouvent dans le Coran et qui sont venus dans la Sunnâh et nous nions l’assimilation avec la Création, comme Allâh l’a nié de Lui-même en disant : « Il n’y a rien qui Lui ressemble. » (Sourate 42 Verset 11)

Al-Hafîdh Adh-Dhahâbî ~ As-Siyâr A’lâm An-Nubalâ Vol.20 p.341



L’Imam ach-Chafi’i (rahimahuLlah) :

« Les gens ne sont devenus ignorants et n’ont divergés entre eux, qu’en abandonnant la langue arabe en s’orientant vers la langue d’Aristote (la spéculation ou le kalam) »

[Cité par as-Suyūṭī in “Ṣawn al-Manṭiq” p. 15]




Concernant le faite que la divergence dans la Aqida est toléré, voici ce qu'Ibn taymiyya disait : 


" Les Compagnons ont divergé dans certains points (concernant le fiqh) mais n'ont pas divergé dans les points liés à la Aqida "