Dans la sphère du débat interminable et voué intemporelle sur les noms et attributs d'Allah, différentes sectes, toutes issues de la racine des négateur d'attributs essaient tant bien que mal d'usurper à leur tendance le patrimoine islamique des trois premiers siècle concernant la croyance des asma w sifat.
Dans la ligne de mire, après Ali (ra) les quattre imam, ne seront pas épargnés par ce phénomène, ici plus particulièrement l'imam malik qui a prononcé la fameuse parole à une personne qui est venu lui poser des questions sur ce verset :
« Le Tout Miséricordieux S'est établi [istawâ] sur le Trône. » Sourate TaHa verset 5
« Comment Allah a-t-Il fait l'istiwâ sur le trône ? » L'Imâm Mâlik a incliné sa tête et est resté silencieux jusqu'à ce que la sueur de la fièvre ait couvert son front, puis il a levé les yeux et a dit :
"L'istiwâ' n'est pas inconnu. Le kayf n'est pas compris par la raison. Y apporter foi est obligatoire. Questionner à son sujet constitue de l'innovation" (الاستواء غير مجهول، والكيف غير معقول، والإيمان به واجب، والسؤال عنه بدعة)
(des propos voisins sont relatés d'autres personnages) (voir Fat'h ul-bârî, Ibn Hajar, 13/497-498).
Les partisans du tafwidh al ma'na (nier le sens direct, dont les ashar'iya et une branche des jahmite) ont traduite cette phrase par :
"L'emploi, dans le Coran, du terme istiwâ' à propos de Dieu n'est pas inconnu. Par contre,le sens que ce terme istiwâ possède lorsque employé à propos de Dieu, cela n'est pas connu de nous : il peut s'agir du sens propre ou du sens figuré. On ne doit donc pas demander quel est ce sens".
Hors cette définition méthodologique est purement du reniement des attributs et, elle est contraire à la croyance des salafs (lien) ; et des 4 imam (lien)
Ibn Taymiya l'explique selon la doctrine des ahlul sunna comme explicitée dans les deux liens hypertexte comme suit :
Le sens du terme istiwâ n'est pas inconnu. Par contre, comment ce fait de Dieu a été, cela n'est pas accessible à notre raison. On ne doit donc pas demander comment cela a été" (d'après MF 13/309-310).
Ainsi que l'a relaté de lui Cheikh Thânwî, Ibn Taymiyya soutient donc fermement que, de ces termes qu'Allah ou bien Son Messager, a employés à propos d'Allah , on en connaît le sens (ma'nâ) (voir d'ailleurs MF 13/294-295 ; 308-310) ; c'est seulement la réalité (haqîqa) qu'ils désignent qu'on ne connaît pas (MF 3/167, 13/312) ; en d'autres termes : "comment" ("kayf") est cela.
Ibn Taymiyya rapporte dans » Al-Hamawiya » p 80 les termes du professeur de l'imam Malik, Rabi’a Ar-Ra’i ( m 136 H) qui a dit : " l’Etablissement (Al Istiwa) n’est pas inconnue, le comment n’est pas compréhensible. D’Allah vient le message, il convient au Messager de le transmettre et il nous convient d’affirmer "
Rapporté aussi par Bayhaqi dans Al-Asma Was-Sifat » p 516. Al-Khallal à dit cela avec une chaine dont tous les narrateurs sont dignes de confiance.
Donc ahlul sunna rejettent le comment (tafwidh al kayf) et non le sens premier (tafwidh al ma'na)
Cette réalité est pointé du doigts et traité injustement par nos antagonistes d'antropomorphisme, hors ceci n'est que calomnie envers le prophète saws, les compagnons qu'Allah soit satisfait d'eux et de leur suiveur.
Ces même personnes ont affirmé que les salafs savaient comprendre les attributs et qu'il à fallut l'explication des générations d'après (khalaf) pour expliquer que même si les attributs était pris à la haqîqa (sens littérale) par les tabi'ine, ceci ne doit pas être compris comme cela, donc le tafwidh al ma'na est plus sur...
Ibn Taymiyya leur répond en ces termes :
« Et il n'est pas concevable que les Khalâf soient plus savants que les Salaf As-Salîh, comme ont pu le dire certains imbéciles, parmi ceux qui n'ont pas mesuré la place des Salaf As-Salîh à sa juste valeur. Même plus, celui qui prétend que la voie des Salaf As-Salîh est plus saine, mais que celle des Khalâf est plus savante et sage, n'a pas réellement connu Allâh, ni Son Messager (صلى الله عليه وسلم), comme il lui a été ordonné. En effet, ces innovateurs qui préfèrent la voie des Khalâf à celle des Salaf As-Salîh, n'en sont arrivé à de tels propos qu'en pensant que la voie des Salaf As-Salîh ne consiste qu'à croire aux termes du Coran et du Hadîth, sans pour autant les
comprendre, comme le font les illettrés à propos de qui Allâh a dit : « Et il y a parmi eux des
illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures (Sourate 2 Verset 78).» ; de même qu'en pensant que la voie des Khalâf consiste à déceler des sens profonds des textes en les détournant de leur réalité (At-Tahrîf), en ayant recours aux sens figurés (Majâz) et aux termes linguistiques insolites (At-Ta’wîl).»
comprendre, comme le font les illettrés à propos de qui Allâh a dit : « Et il y a parmi eux des
illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures (Sourate 2 Verset 78).» ; de même qu'en pensant que la voie des Khalâf consiste à déceler des sens profonds des textes en les détournant de leur réalité (At-Tahrîf), en ayant recours aux sens figurés (Majâz) et aux termes linguistiques insolites (At-Ta’wîl).»
(Fin de citation).
[Sheikh Al-Islâm Taqqî Ad-Dîn Abû Al-‘Abbâs Ahmad Ibn ‘Abd Al-Hâlim Ibn ‘Abd As-Salâm Ibn Taymiyyâh Al-Harranî Ad-Dimâshqî ~ Majmû‘ Al-Fatâwâ Tome.5 (p.9)]
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